L'intérêt des pollens (et des spores)
Les pollens variés recueillis en un lieu
donné traduisent les associations végétales présentes dans l'environnement
voisin (on estime en effet que 99 % des pollens récoltés en un lieu
correspondent à la végétation se trouvant dans un secteur de moins de 10
Km). Ces associations végétales correspondent à des exigences climatiques
particulières. Par exemple :
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les bouleaux
ne peuvent se développer que dans des conditions froides,
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les pins sont les essences dominantes des
forêts montagnardes et boréales (= taïga),
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les arbres à feuilles caduques (chêne,
orme, noisetier et tilleul) forment les forêts des climats tempérés,
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les steppes et les toundras froides portent
une végétation typiquement herbacées,
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la présence d'aulnes et de saules
caractérise les milieux humides.
Disséminés à la belle saison, les grains de
pollen peuvent se déposer dans les sédiments des lacs et des marécages
avoisinants. L'enveloppe externe(=exine) très résistante permet au pollen
de se conserver pendant des milliers d'années.
Le carottage de sédiments
accumulés dans les lacs et les tourbières
permet ainsi de réaliser des analyses polliniques
à différents niveaux et de dater ces niveaux au 14C. Les
proportions de grains de pollen des différentes espèces présentes dans un
niveau donné, permettent de réaliser un spectre pollinique.
L'ensemble des spectres des différents niveaux aboutit à la construction
d'un diagramme pollinique.
L'analyse d'un diagramme pollinique permet
d'étudier l'évolution de la végétation
en un site donné pendant une période plus ou moins étendue et
témoigne des climats successifs si on
considère que les espèces végétales passées avaient les mêmes exigences que
les espèces actuelles (principe de l'actualisme).
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