Repérage de la crise Crétacé / Paléocène : les marqueurs de la crise K/T à Bidart (pays Basque Français)

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Extrait de la carte géologique Bayonne (1/50 000ème) et sa notice

 

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Évolution des rapports isotopiques du carbone et de l’oxygène dans la coupe de Bidart

Une diminution du d13C est interprété comme l’indice d’une période de régression (=baisse générale du niveau des mers) ; une diminution du d13C correspond aussi à une baisse de productivité planctonique dans les océans au niveau du plateau continental.
Une baisse du d18O doit être associé à un refroidissement.

 

 

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Taux d’iridium (marqueur géochimique) et magnétites nickélifères (marqueur minéralogique) dans la coupe de Bidart

A la limite K/T les taux d’iridium sont 50 à 80 fois supérieurs aux taux normaux.
Les taux élevés avant et après la limite K/T sont interprétés comme la conséquence possible ‘un événement volcanique durable (le pic très aigu) serait lié à l’événement extra-terrestre, l’impact météoritique, pratiquement instantané. Une diffusion secondaire de l’iridium dans les sédiments au-dessus et au-dessous de la limite K/T ne peut être exclue.
Des analyses récentes (travaux de Robin et Rocchia) viennent de montrer un pic de magnétites nickélifères (= spinelles météoritiques) se superposant exactement au pic d’iridium. On sait, qu’inconnues sur Terre, ces magnétites nickélifères se forment lors de la phase de fusion et d’oxydation de certaines comètes ou météorites de grande taille entrant dans l’atmosphère.

 

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Microfaune et nannofaune de Bidart : répartition des microfossiles et des nannofossiles de part et d’autre de la limite Crétacé / Paléocène

On notera le changement brutal de faune et l’existence d’espèces remaniées : des fossiles de couches antérieures sont repris par l’érosion et sont re-déposés dans des couches plus récentes.

 

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Microfaune des Marnes de Bidart : pourcentage de foraminifères planctoniques et benthiques

Les formes benthiques (vivant sur les fonds marins) dominent lors de la crise K/T ; les espèces planctoniques dominantes dans le Maastrichtien subissent un recul (de courte durée) à la limite K/T ; elles redeviennent abondantes au Danien. La diminution brutale du rapport formes planctoniques / formes benthiques indiquerait une baisse du niveau marin.

 

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Macrofaune des Marnes de Bidart

Les représentants de la macrofaune (organismes entiers ou débris) se limitent aux Marnes du Maastrichtien : ce sont des Echinides (= oursins) fouisseurs (Stegaster), des lamellibranches indicateurs de milieu profond, tels les Inocérames qui ne subsistent pas après - 68 Ma, et enfin les Ammonites ; il y a assez peu d’espèces d’Ammonites dans le Maastrichtien inférieur, mais au Maastrichtien, on assiste à un renouvellement d’espèces, et en particulier une explosion inattendue dans la dernière séquence de dépôt (SD9). Cette explosion est stoppée net à la limite Crétacé / paléocène.
Le document ci-contre présente la répartition des Ammonites.

 

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Évolution des foraminifères planctoniques

La largeur de chaque repère correspond à la diversité spécifique des genres. C’est à partir des Hedbergella restées primitives que s’effectue la radiation des groupes plus évolués : Rotalipora et Globotruncana au Crétacé moyen. Au Paléocène, apparaissent les Globigerinidae dont la morphologie rappelle celle des Hedbergella.

 

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Planche de détermination simplifiée de quelques foraminifères planctoniques observables dans la coupe de Bidart

Sont présentées dans ce document, les trois familles de microfossiles les plus fréquents.

 

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