La bipédie des Australopithèques : comparaison de la marche  avec celle d'un Homme et d'un Chimpanzé

La bipédie de l'Homme

Cliquez pour contracter le muscle moyen fessier droit (1), (2) aile du bassin, (3) col du fémur.

Les pieds bien à plat sur le sol, mettez vos mains de chaque côté de votre bassin. Vous sentez l'os du bassin sous votre pouce. Maintenant soulevez légèrement le pied gauche de façon à ne plus être en appuis que sur le pied droit. Vous sentez un muscle durcir et gonfler sous la paume de votre main. Il s'agit du moyen fessier, le muscle le plus puissant de l'organisme. En ce moment solidement fixé sur le côté du bassin et sur le fémur il soutient le poids de votre tronc et de votre jambe gauche. C'est un muscle essentiel au cours de la marche bipède. Lorsque vous prenez appuis sur la jambe droite pour avancer la jambe gauche il se contracte pour soulever la partie gauche du bassin et avec elle l'essentiel du poids du corps.

La marche du Chimpanzé

Cliquez pour contracter le muscle moyen fessier droit (1), (2) aile du bassin, (3) col du fémur.

Chez le chimpanzé il en va différemment. Le muscle moyen fessier est fixé sur les même os que chez l'homme mais le bassin a une forme totalement différente. En vue de dessus, l'aile du bassin est aplatie au lieu de s'arrondir vers l'avant comme chez l'Homme. Le muscle moyen fessier est ainsi fixé sur l'arrière du corps et non sur le côté. En conséquence sa contraction va tirer le fémur vers l'arrière et faiblement soulever le bassin. Il intervient de la sorte dans la marche quadrupède de l'animal.

La marche d'un Australopithèque (exemple : Lucy)

Lucy avait les ailes du bassin arrondies vers l'avant. Les muscles moyen fessier étaient donc fixés sur le côté du corps ce qui leur permettaient de soulever le côté opposé du bassin au cours de la marche bipède. L'extrême largeur du bassin n'était cependant pas un avantage. Le muscle moyen fessier devait se contracter plus fortement pour soulever la partie opposé du corps. Cet inconvénient était en partie compensé par un col du fémur plus long que dans l'espèce humaine. Chez la femme le bassin est plus large que chez l'homme. Le plus grand déplacement des ailes du bassin donne à la femme la démarche chaloupée qui fait son charme. Lucy avec un bassin encore plus large devait fortement se déhancher : heureux Australopithèques!

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