Diversité allélique et migrations humaines

 

Des travaux récents ont étudié la diversité génétique de façon plus générale (cad en ne se limitant pas uniquement au groupe sanguin) dans différentes populations humaines.

L'étude a été basée sur l'étude de 51 populations d'origines géographiques diverses. Pour chacune d'entre elles, 377 marqueurs (= portion de gène ou d'ADN non codant tels que les SNP) ont été séquencés.  Un indicateur de la diversité génétique est ensuite calculé en prenant compte pour chaque marqueur le nombre d'allèles distincts et leur fréquence.

Une grande diversité génétique consiste donc à avoir de nombreux marqueurs qui ont de nombreux allèles avec pour chacun des fréquences importantes. Ces données sont ensuite mises en relation avec l'histoire migratoire d'Homo sapiens (voir carte).

 

Carte représentant les migrations reliant les 51 populations ancestrales des populations étudiées. En bleu, les 51 populations étudiées. En rouge : les routes les plus courtes permettant de relier les 51 populations analysées et une origine unique est-africaine. Les distances géographiques du document suivant ont été déduites de cette carte.

 

 

 

Relation entre la diversité génétique moyenne des populations humaines en fonction de la distance géographique à l'Afrique de l'Est. Les différentes couleurs correspondent aux différents groupes ethniques.

 

 

Remarques / données supplémentaires :

 

 

- La diversité allélique est maximum dans la population africaine, ces données génétiques confirment que l'Afrique est "le berceau" de l'humanité. Tous les hommes actuels descendent d'une seule population ancestrale, qui n'aurait compté que quelques dizaines de milliers d'individus ayant vécu en Afrique il y a 100 000 ans.

 

- La population amérindienne est issue d’un très petit groupe d’Homo sapiens qui a franchi le détroit de Bering il y a 15 000 ans.