Bénéfices de la consommation du lait

 

   La plupart des mutations n’ont pas d’effet sur le phénotype, mais dans certains cas, une mutation peut conférer un avantage aux individus qui la possèdent. Selon le modèle de la sélection naturelle, si un allèle est bénéfique dans un environnement donné, sa fréquence augmentera génération après génération dans la population.

 

Le lait a une composition complexe, il est non seulement riche en eau, mais aussi en molécules organiques  : glucides comme le lactose, lipides (matières grasses), ou protides (caséines). Il est aussi riche en sels minéraux (Calcium) et Vitamines D.

Sa richesse en eau en fait une ressource à exploiter dans les région où sévit la sécheresse. Il s'agit en effet d'une ressource d'eau non polluée. Les personnes [LNP] ne pouvaient bénéficier de cette source d’eau et au contraire, les diarrhées en cas de consommation de lait pouvaient entraîner une déshydratation pouvant être mortelle pour ces personnes.

 

 

Du fait de sa richesse en molécules organiques, le lait comporte une ressource énergétique certaine. Digérer totalement le lait constitue avantage sélectif conséquent. On estime que la production de lait par une vache préhistorique devait être entre 400 et 600 kg suite à une gestation. Après avoir soustrait la quantité de lait nécessaire au jeune veau, il reste 150 à 200kg disponibles. Ceci est presque équivalent à l’apport énergétique obtenu à partir de la viande d’une vache. Cet apport énergétique qui nécessite de digérer le lactose pouvait être particulièrement important dans les périodes de disette entre les périodes de récolte des cultures céréalières et donc favoriser la survie des personnes [LP].

 

Un autre avantage sélectif fourni par le lait est en rapport avec l’assimilation du calcium. La vitamine D favorise l'absorption intestinale du calcium. Dans les régions nordiques où le rayonnement UV est faible pendant plusieurs mois de l’année, la production cutanée de précurseurs de la vitamine D, sous l’action des UV, est réduite. Si l’apport alimentaire des éleveurs du néolithique fournissait peu de vitamine D, il en résultait des risques de rachitisme. Le lait en apportant le calcium et un peu de vitamine D pouvait contribuer à l’éviter.